mercredi 27 février 2013

Entrée en matière

Dans le cadre de notre TPE, nous allons aborder la question de l’affaire DSK, une agression sexuelle présumée d’une femme de chambre, par un homme politique français, dans un Hôtel de New York.
En mai 2011, a eu lieu un retentissement médiatique international autour de cette affaire, elle a mobilisé toutes sortes de médias : des “nouveaux médias”, les réseaux sociaux par exemple, aux médias classiques, comme les journaux papier. Elle a eu un tel impact qu’elle fit le tour du monde en un rien de temps.
Dans un premier temps nous étudierons l’idée d’Ethique Journalistique puis nous verrons dans quel cadre on l'utilise; et comment l'affaire DSK s'est répandu aussi rapidement. Nous dresserons ensuite un portrait de Dominique Strauss-Kahn puis nous aborderons les zones d'ombres,les rumeurs mais aussi une définition de l'opinion publique..
On verra par la suite ce qui conduit cette affaire a un tel engouement et les répercussions engendrées. Enfin,on terminera par l'avenir de cet ancien directeur du FMI.

Déontologie journalistique

La déontologie est l’ensemble des règles ou des devoirs régissant la conduite àadopter pour les membres d’une profession ou pour les individus chargés d’une fonction dans la société. Qu’elle soit imposée ou non par la loi, elle constitue la morale d’une profession. C’est le cas par exemple pour les professions médicales (serment d’Hippocrate), les journalistes (Charte de Munich) ou encore les avocats…

La déontologie dans le journalisme est un principe important même s’il est souvent difficile à définir.
Contrairement aux professions indépendantes (médecins) l’éthique du journalisme ne concerne que des salariés, les journalistes pigistes ayant eux-mêmes le statut de salariés. Les règles suivantes s’appliquent à la mission du journaliste: devoir d’informer, respect du lecteur, intérêt public et droit de savoir. Elles contribuent à sa crédibilité au même titre que l’indépendance à l’égard des pouvoirs politiques et économiques, le respect de la vie privée et la protection des sources d’information des journalistes.
Les Préconisations du rapport Charon de 1998 définissent la déontologie du journalisme grâce à cinq éléments:
  • Publication d’une information de qualité
  • Défense de la liberté de l’information
  • Respect des personnes
  • Promotion de la liberté d’expression
  • Renforcement des valeurs qui fondent la démocratie

La Protection des sources d’information des journalistes, appelée aussi “secret professionnel”, est la base de la déontologie journalistique et de la liberté de la presse. Elle garantit la non-divulgation de l’identité des personnes qui acceptent de parler bénévolement. Droit et devoir à la fois, la déontologie donne aux journalistes le devoir de prendre toutes les précautions, puis de faire face aux éventuels problèmes liés à l’exercice de ce droit. D’après l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme, qui stipule que “Toute personne a droit à la liberté d’expression”,elle fit l’objet de décisions de justice, de plus en plus précise et protectrice de la Cour européenne des droits de l’homme, qui la définit comme une “condition essentielle au libre exercice du journalisme et au respect du droit du public d’être informé des questions d’intérêt général”.
De nos jours,notre société devient peu à peu matérialiste et le fait d’informer recourt de l’intérêt personnel plutôt que de l’intérêt général,c’est-à-dire que les journalistes se préoccupent plus de l’argent qu’ils vont recevoir que l’honnêteté dans leurs articles.

Connivence vis-à-vis de DSK?

Ceux qui savent ne parlent pas. Ceux qui parlent ne sont pas entendus. Connivence ? Autocensure ? Pour la grande majorité des Français, c’est une certitude: journalistes et politiques savaient et n’ont rien dit. Ils ont refusé d’en parler dans leurs médias, dans le seul but de  protéger l'homme politique. Cette censure est simplement dûe au respect des lois : d’après l’article 9 du Code Civil,«Chacun a droit au respect de sa vie privée. Les juges peuvent, sans préjudice de la réparation du dommage subi, prescrire toutes mesures, telles que séquestre, saisie et autres, propres à empêcher ou faire cesser une atteinte à l’intimité de la vie privée: ces mesures peuvent, s’il y a urgence, être ordonnées en référé.»

On peut parler de respect de la vie privée des hommes et femmes politiques, limite entre vie privée et vie publique, présomption d’innocence et devoir d’information sur les abus de pouvoir, crimes et délits sexuels commis par des politiques… L’arrestation de Dominique Strauss-Kahn a lancé un débat sur le traitement par les médias français des rapports entre le pouvoir politique et le sexe.

Différence entre médias français et anglo-saxons

Contrairement aux Français,les anglo-saxons profitent des failles des journalistes français, souvent décrits comme «ayant le doigt sur la couture du pantalon du pouvoir». Paul Webster du Guardian soulignait :
« Nous avons, nous autres anglo-saxons, l’idée très ancrée que nous sommes des empêcheurs de tourner en rond ».
De plus,presque tous les médias anglo-saxons ont des règles écrites sur l’utilisation des blogs et des réseaux sociaux par les journalistes,notamment le New York Times,le Washington Post et Reuters,ou le «Manuel de journalisme» est l’un des plus détaillés et longs: «Nous voulons vous encourager à vous servir des réseaux sociaux dans votre métier de journaliste,mais nous devons aussi nous assurer que vous êtes pleinement conscients des risques que cela implique – notamment ceux qui menacent la réputation chèrement acquise d’indépendance et de liberté attaché à votre nom»,
. Le tournant a eu lieu au moment de l’affaire du Watergate (Affaire d’espionnage politique qui aboutit, en 1974, à la démission du président des États-Unis Richard Nixon) .Le journaliste anglo-saxon n’est plus un contre-pouvoir qui a le devoir de critiquer l’État depuis la présidence de Georges W. BUSH. Si dans la théorie les règles anglo-saxonnes sont plus strictes, la pratique reste la même.

Avec l’affaire DSK, “le sexgate” français, les journalistes anglo-saxon accusent le mutisme des journalistes français face aux précédents dossiers DSK. Mais le journaliste français a-t-il forcément tort? Le journaliste français ne s’inspire-t-il pas du modèle anglo-saxon?A partir de là,nous trouvons deux cultures opposées: l’actualité DSK vue par les Américains, et l’actualité comme elle devrait être vue en France.
Aux États-Unis, tout peut être montré, dit et même se faire partisan d’une cause, la frontière entre l’activité publique et la sphère privée, d’un homme politique par exemple, est même totalement effacée. Totalement à l’opposé,en France,la liberté de presse a toujours connue des limites que les anglos-saxons sont en train de critiquer.De nombreux journalistes français d’investigation impliqué dans la révélation de scandale politico-financier ( par ex . affaire Clairstream révélée par le journaliste Denis Robert …) La loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881 est l’un des textes fondateurs pour la France ce qui revient sur la très grande distance entre la presse américaine et française.

La presse française s’efforce de respecter la frontière entre vie privée et vie publique,une morale que les anglo-saxons remettent en cause du fait que pour eux, les moindres faits et gestes, la vie frivole de DSK auraient mérité d’être vu du public. Avant le contournement des règles journalistiques françaises,DSK était assuré d’être protégé par les médias,pourtant les médias français se sont détournés de cet entendement.
Exemple de couvertures de journaux américains et français:
 

Internet,un nouveau mode journalistique?

Vérifier les faits, c’est le travail de base du journaliste. Et pourtant, la majorité des articles que nous lisons parviennent de réseaux sociaux. Cependant, quelle crédibilité peut-on accorder à ces sources?
De nos jours,l’information passée sur internet connaît une vitesse de circulation incroyable et n’a pas de frontières.;le rythme accéléré ne permet donc pas aux journalistes de chercher l’information,ce qui les amène donc à chercher la rentabilité au lieu de la qualité,risquant de faire plus d’erreurs . Ainsi,Twitter s’est révélé être un outil où tout circule rapidement et qui permet à tous et tout bonnement aux journalistes de publier l’information dont l’origine est bien souvent inconnue. Cette rapidité affecte la fiabilité,l’importance des informations diffusés mais aussi le contrôle qu’ils ont.

Depuis l’affaire DSK et la montée de twitter,la question d’une régulation de l’utilisation des réseaux sociaux par les journalistes a été discutée dans un certain nombre de médias. Néanmoins,les différents points de la déontologie sont différents selon que le journaliste collecte l’information lui-même et la transmet,selon qu’il est un relais de transmission d’informations reçues par des internautes,selon qu’il répond à des internautes sur Facebook ou Twitter,qu’il est l’auteur d’un blog ou qu’il se présente ou non comme journaliste ou internaute anonyme.
L’affaire DSK éclate via Twitter, après un message twitté. Elle s’est immédiatement répandue grâce aux médias,dans le monde entier par l’intermédiaire de Facebook ou Twitter,qui exploitent l’information en continu. Dès que les premières audiences ont lieu,les journalistes utilisent les réseaux sociaux dans la salle d’audience en temps réel afin de diffuser ce qu’il se passe. Dans les débats qui ont suivi sur la présomption d’innocence, on pense que c’est sur Internet qu’on s’est rapidement intéressé à la parole de Nafissatou Diallo et à travers elle à la parole de toutes les femmes violentées, dominées, violées, brusquées. Pourtant,l’affaire Carlton amplifie la première affaire DSK ,ce qui n’améliore pas l’image du coureur de jupons du FMI.
Exemple de tweets qui furent postés bien avant que les médias ne l’annonce:

Qui est DSK?

Dominique Strauss Kahn (DSK), fils d’une journaliste et d’un conseiller fiscal et juridique, fut avant d’être directeur du Fond Monétaire International et homme politique important, tout d’abord professeur d’économie dans différentes universités comme celle de Nanterre ou de Nancy, il travaille ensuite au centre de recherche sur l’épargne puis devient président de la commission des finances. Il se tourne ensuite vers la politique: en 1976, il débute au parti socialiste aux cotés de Jean-Pierre Chevènement. Il se lie d’amitié avec Lionel Jospin, à cette époque secrétaire du PS. Il devient son conseiller vers 1981. En 1986, il obtient ses premiers mandats éléctoraux en devenant député de Haute-Savoie, avant d’être réélu député dans le Val-d’Oise en 1988. Ces deux années durant, il est secrétaire national du PS, chargé des études et du programme. En 1991, François Mitterrand le nomme ministre délégué à l’Industrie et au Commerce Extérieur dans le gouvernement Edith Cresson, puis dans celui de Pierre Bérégovoy. En 1993, il perd son mandat de député et décide alors de créer son cabinet d’avocats qu’il nomme ‘DSK Consultants. En 1995, il devient maire de Sarcelles. En 1997, Lionel Jospin redevient premier ministre et le nomme ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie. Il quitte donc sa fonction de maire. En tant que ministre, DSK se distingue par le fait que ses mesures soient jugées «plus libérales que celle du parti socialiste en général». Mais il parvient à s’imposer dans le monde politique principalement grâce à la baisse du chômage. Il est cependant forcé à démissioner de son poste suite à son implication dans une affaire sur des rémunérations de complaisance par la MNEF (mutuelle nationale des étudiants de France) en novembre 1999. Même s’il bénéficie finalement deux ans plus tard d’un non lieu et d’une relaxe. En 2002, Jacques Chirac est élu Président de la République et l’UMP remporte les éléctions législatives. DSK quitte ensuite le terrain politique jusqu’en 2006 où il se présente à la primaire socialiste; il est battu par Ségolène Royal et n’a ne cesse de dénoncer de manière publique son incompétence. Après les élections présidentielles, il obtient à nouveau mandat en tant que député dans le Val d’Oise. En 2007, il est candidat Français, avec l’appui de Nicolas Sarkozy pour la présidence du FMI, il est élu haut la main en novembre de la même année, et pour 5 ans. Mais très rapidement, dès octobre 2008, une affaire de moeurs nuit à sa réputation aux Etats-Unis. Soupçonné d’entretenir une liaison avec l’une de ses subordonnées, Piroska Nagy et de lavoir promue en échange de faveurs sexuelles, il est obligé de présenter des excuses publiques. Mais les élements de l’enquête le disculpent et il songe très sérieusement à se présenter pour les primaires socialistes pour les présidentielles de 2012.

Que s'est-il réellement passé?

Le 14 mai 2011, à l’aéroport John Fitzgerald Kennedy, se déroule l’arrestation du directeur du FMI (Fond Monétaire International) , Dominique Strauss-Kahn, qui à cette époque était candidat à la primaire socialiste et annoncé favori pour les élections présidentielles. Il est accusé puis inculpé pour «agression sexuelle», «tentative de viol» et «séquestration»; accusations pour lesquelles il plaidera non-coupable.

Nafissatou Diallo, une femme de ménage âgée de 32 ans, et travaillant au Sofitel (situé à New-York) depuis 3 ans déclare être rentrée dans la suite de DSK, croyant qu’il n’y avait personne et affirme que ce dernier l’aurait agressé sexuellement; cependant elle parviendrait à se libérer et à s’enfuir pour alerter ses collègues . Lorsqu’ils arrivent, DSK a déjà quitté sa chambre, ils préviennent donc la police, qui réussira à l’arrêter alors qu’il prennait l’avion en direction de l’Europe à l’aéroport international John Fitzgerald Kennedy. Il est alors emmené dans un commissariat de Harlem où il sera interrogé pendant 8h. Sur les vidéos de surveillance de l’hôtel, on voit que DSK quitte sa chambre. Lors de l’audience du 16 mai 2011, DSK proclame son innocence, néanmoins, certaines rumeurs courant sur le fait que DSK ait déja été impliqué dans ce genre d’affaires, ne joue pas en sa faveur. Suivant ces faits, et pendant tout l’été 2011, une procédure judiciaire très commentée par les médias s’entame, ainsi que la descente aux enfers de DSK, appuyé par de nouvelles révélations sur le comportement passé de DSK et des déclarations maladroites de ses soutiens.
Néanmoins Cyrus Vance, procureur chargé de l’affaire, fini par abandonner les poursuites pénales, jugeant son dossier fragilisé par les différentes versions données par la victime. La procédure civile, reste elle, toujours en cours. L’affaire connait en suite un nouveau rebond au mois de Novembre, lorsque Edward Epstein (journaliste d’investigation américain) révèle les conclusions de son enquête, revenant sur plusieurs zones d’ombre concernant la journée du 14 mai …

Quelles sont les zones d'ombres que l'on relève?

  • Première zone d’ombre : La victime aurait nettoyé une autre chambre après avoir été agressé, et c’est uniquement après qu’elle aurait été reporter l’accident à son superviseur.
  • Seconde zone d’ombre : lors de ses deux interrogatoires, Nafissatou Diallo aurait affirmé a ses enquêteurs, avoir été victime d’un viol collectif dans son pays natal (Guinée). Elle avait donner, en pleurant, tout les détails de l’agression. Mais il fut établit qu’elle a menti, car dans des entretiens ultérieurs, elle a admit que ces viols n’avait jamais eu lieu, et que ce mensonge avait été mis en place pour sa demande d’asile aux États-Unis.
    Nafissatou Diallo aurait fait cette demande d’asile trafiquée en Décembre 2004 pour pouvoir rejoindre les États-Unis. elle avait affirmé qu’elle et son mari avaient étés persécutés et harcelés par le pouvoir Guinéen. Mais elle avait aussi affirmé que son mari avait été emprisonné et tué suite à des mauvais traitements. Après ces évènements elle a décrié le régime guinéen en place, puis fini par fuir aux États-Unis. Mais on a maintenant comme preuve qu’elle a menti, la lettre du procureur précise en effet qu’elle est revenue sur ses accusations. Il dit: «Pendant les interrogatoires en lien avec cette affaire, la plaignante a admis que les informations factuelles fournies par sa demande d’asile sont fausses. Elle a déclaré avoir fabriqué sa déclaration avec l’assistance d’un homme qui lui a fourni une cassette enregistrée des faits(…). Elle a mémorisé les faits en écoutant l’enregistrement à plusieurs reprises.»
  • Troisième zone d’ombre : Nafissatou Diallo aurait confirmé avoir une enfant à charge les deux dernières années pour augmenter ses déductions d’impôts. La lettre du procureur précise même elle aurait falsifié ses revenus pour garder son appartement.
  • Dernière zone d’ombre : fait qui discrédite les accusations de la victime, le lendemain de l’affaire, elle aurait téléphoné a une dealeur (qui serait d’ailleurs son second mari) pour lui demander des conseils sur l’histoire, elle lui aurait demandé si elle avait un intérêt financier à garder ses accusations. Ce coup de fil était du langage natal de Nafissatou Diallo; une phrase traduite par les enquêteurs, dite par ledit dealeur mentionne «ne t’inquiète pas, ce type a beaucoup d’argent, je sais ce que je fais.»

    Suite à ces différents mensonges de Nafissatou Diallo on peut soulever des hypothèses concernant cette affaire; c’est l’hypothèse du complot, la femme de ménage aurait-elle menti dans le seul but de gagner de l’argent, en sachant que DSK était déjà connu dans ce genre d’affaire, faisant de lui une cible facile ?



  • DSK quittant l'hôtel et Nafissatou Diallo rapportant les faits à ses supérieurs. On peut apercevoir les agents de sécurité jubiler. Ce sont des images extraites de la chaine de télévision BFMTV.

    Quelles ont été les différentes rumeurs? Que peut-on dire au sujet de la thèse du complot?

  • Rumeurs: Cependant,cela fait déjà dix ans que DSK croule sous de nombreuses rumeurs basées sur sa vie sexuelle,ce qui amène à penser à l’authenticité de ces informations. Par exemple,venons en à l’affaire Tristane Banon:L’a-t-il réellement agressé sexuellement ou est-ce seulement un coup médiatique ?
    Tristane Banon,jeune romancière,nouvelliste et journaliste française,affirme avoir été agressé sexuellement en 2003 par DSK pendant un interview. Il affirmera qu’il avait seulement tenter de l’embrasser. Anne Mansouret, mère de Tristane Banon, affirme le même jour avoir été à l’époque rapidement mise au courant par sa fille de ces violences sexuelles et dit regretter de l’avoir alors découragée de porter plainte et témoigne également de « conséquences psychiques pour cette dernière et de difficultés qu’elle aurait subies dans sa carrière professionnelle par la suite ». Lors de son audition, la mère a confié aux enquêteurs ce qu’elle n’avait jamais dévoilé auparavant, et notamment pas à sa fille: elle a eu une relation sexuelle avec l’ex-patron du FMI. Une relation consentie mais clairement brutale, selon elle, qui se serait déroulée dans un bureau de l’OCDE (L’Organisation de coopération et de développement économique ), à Paris. L’affaire sera pourtant classée sans suite par manque de preuves.
  • La thèse du complot:Alors que la justice s’est limitée à une sordide affaire de mœurs criminelle, un viol allégué par une femme de chambre de l’Hôtel Sofitel de New-York mais nié farouchement par DSK, celle qui ressort de l’article et du livre ouvre désormais la voie à l’hypothèse d’une machination pour exclure DSK du FMI et de la course à la présidence de la République française. Maître Taylor lui-même, l’un de ses avocats jusqu’ici si discrets sur le sujet, a déclaré, le 25 novembre 2011 : « Nous ne pouvons désormais plus exclure que mon client ait été la cible d’une entreprise délibérée visant à le détruire politiquement ».
    Ce dernier accuse ses ennemis politiques liés au camp de Nicolas Sarkozy et à l’UMP d’avoir anéanti sa candidature à l’Élysée en orchestrant l’affaire Nafissatou Diallo à New York. « Peut-être ai-je fait preuve de naïveté politique mais je ne croyais tout simplement pas qu’ils iraient aussi loin […] Je ne pensais pas qu’ils pourraient trouver quoi que ce soit pour m’arrêter », dit-il. L’ancien ministre du PS affirme avoir été placé sous écoute par les services secrets français qui auraient interceptés des conversations téléphoniques plusieurs semaines avant son arrestation, connaissant les penchants de DSK, il était donc aisé de tendre un piège à ce dernier avec Nafissatou Diallo pour appât.

  • Qu'est-ce que l'opinion publique,et quelle a été sa place dans ce scandale?

    L’opinion publique est enfaite le constat de ce que pense une population sur un sujet précis à un moment donné. Une opinion est un jugement, un avis ou un point de vue d’un individu à propos d’un fait ou d’une personne. Ce n’est ni une connaissance rationnelle ni une science mais un jugement rarement juste annoncé par les instituts de sondage. C’est en réalité le terme « publique » qui porte à confusion. Serait-ce le point de vue des personnes donnée publiquement, c’est à dire officiellement ? En réalité cela représente la façon de penser d’ une société dans son ensemble. Souvent utilisée pour faire pression, la notion d’opinion publique est désormais courante.
    Les rumeurs et les on-dits ont été nombreux suite à l’affaire DSK, en voici les principaux :
    L’avocat de N. Diallo aurait été trouvé sur Google. Pour que la victime retire sa plainte, un très gros chèque lui aurait été proposé.
    DSK aurait pu être accusé d’abus de pouvoir : « Tu sais qui je suis » aurait-il lancé à N. Diallo pour lui montrer son influence et son pouvoir, pour l’intimider et l’empêcher de recourir à tout recours judiciaire.
    L’affaire DSK aurait été pensée pour nuire à sa candidature aux présidentielles. Certains parlent d’un complot "sarkozyste". En effet le "soit disant" rapport sexuel entre DSK et N.Diallo aurait été planifié pour qu’il ne soit plus dans la course à la présidentielle.
    Aux U.S.A on remarque grand nombre d’affaire de complots présumés. A l’exemple de l’assassinat de JFK, de celui de son frère Bobby ,mais aussi de Martin Luther King Tout comme DSK ils étaient tous trois destinés à un brillant avenir. Sarkozy redoutait de ne pas être réélu à cause des affaires judiciaires qui restent en suspens. De plus, les faits se sont déroulés le lendemain où Sarkozy a pris connaissance d’un nouveau sondage catastrophique sur ses chances d’emporter l’élection. Les journalistes, étrangers principalement, croient à cette théorie. C’est le cas d’ Anne Appelbaum, une journaliste américaine, qui écrivait peu de temps après l’éclatement de l’affaire :
    « Nicolas Sarkozy, le président français, est (…) si imprévisible, si mal placé dans les sondages, et veut si désespérément se faire réélire, qu’il serait prêt à faire n’importe quoi pour inverser la vapeur. »
    Selon le New-York post N. Diallo était une prostituée connue en Guinée et qui faisait payer ses prestations très cher. Elle aurait aussi falsifié plusieurs documents officiels comme par exemple ses déclarations d’impôts.
    Sondages :
    Selon une enquête de mai 2011, 57% des français pensaient que le directeur du FMI était victime d’un complot.
    Voici les réponses à la question, « Pensez-vous que Dominique Strauss-Kahn est victime d’un complot ? » par le CSA le 16 mai 2011, par téléphone. L’échantillon était constitué de 1007 français, tous majeurs.

    
    On remarque donc qu’une majorité croient à la théorie du complot.
    Puis à la question «A propos de l’affaire dans laquelle est impliqué Dominique Strauss-Kahn, trouvez-vous que les responsables politiques en général ont un comportement responsable ou non ? ». Les personnes répondent que les comportements de politiques sont plutôt responsable. La partie grise, qui représente 10%, indique les personnes qui ne se sont pas prononcées. On peut en conclure que l’affaire DSK n’a pas fortement entaché l’image des politiques. 


             
    Des féministes, de l’association Marche mondiale des femmes manifestent contre son retour en politique à Paris Place des Vosges. Leur porte-parole , Nelly Martin, déclare le 11 septembre 2011 : «Nous demandons que Dominique Strauss-Kahn ne soit pas visible pendant les prochaines élections, puisqu’il n’est pas blanchi, puisqu’il va y avoir un procès et d’autres femmes portent petit à petit plainte contre lui ». Elle ajoutait ensuite que ce rassemblement servait : «pour parler au nom de toutes les femmes qui sont victimes de violences en France et dans le monde et qui n’ont jamais justice»

  • Plus de trois mille personnes ont manifesté dimanche 22 mai à Paris sous l ‘influence de la Barbe, Osez le Féminisme, Paroles de femmes devant le centre Pompidou pour protester contre le sexisme généré par l’affaire du Sofitel et les propos misogynes qu’ont tenus certains politiques et d’autres qui minimisaient la gravité du viol. Les manifestants avaient pour slogan « Quand une femme dit non, c’est non » ou encore « Sexisme : ils se lâchent, les femmes trinquent ».
    • Pendant le procès, une centaine de femmes de ménage, la plupart en habit de travail, manifestaient à New-York contre l’humiliation des femmes de ménages et leur condition rétrograde. A DSK certaines d’entre elles ont crié : « shame on you » honte à vous en français.

    Tristane Banon, le 24 septembre 2011, a été outrée par la complaisance qu’affichait DSK à son retour en France. Sa manifestation portait sur l’injustice des viols agression faites aux femmes. La jeune femme avait déposé une plainte contre l’ancien directeur du FMI pour agression sexuelle. Des faits qui se seraient déroulés lors d’une entrevue entre les deux concernés. Cependant, sa plainte ne pouvait aboutir car il y eut prescription. Elle a donc reformulé ceci en tentative de viol, mais l’affaire a été classée sans suite. De plus, sa mère, Anne Mansouret avait eu une aventure avec DSK auparavant ne s’était pas prononcée.

    Beaucoup de personnes se sont intéressées à l’affaire. Voici quelque unes provenant du monde entier :



    Cet événement a tellement marqué le monde qu’une série américaine a consacré toute un épisode à l’affaire du Sofitel: Il s’agit de « New-York Unité spéciale », dans cette fiction les réalisateurs précisent qu’il ne peut y avoir de lien avec la réalité mais on peut en douter. En effet dans cette épisode une femme de chambre porte plainte pour agression sexuelle et elle accuse le secrétaire général du Fonds économique mondial en proie à devenir le prochain chef du gouvernement italien; ce qui est étrangement ressemblant avec la réalité.
    C’est donc une des affaires qui a eu le plus d’impact sur l’opinion publique et que l’on retiendra longtemps. DSK sera toujours associé à cette image de pervers et aura du mal à se reconstruire professionnellement et personnellement. Alors quel avenir pour l’ancien directeur du FMI ?

    Comment l'engouement,pour cette affaire,a-t-il amené une grande couverture médiatique?

    L’impact médiatique planétaire de l’affaire a été mesuré par la société d’analyse des médias Kantar Media: Dominique Strauss-Kahn a fait la Une d’environ 150 000 quotidiens nationaux en quelques jours, une couverture médiatique notamment supérieure à celle qui a suivi l’élection de Barack Obama. En France, durant la semaine du 15 au 22 mai 2011, Kantar Media a comptabilisé 13 761 unités de bruit médiatique (UBM ), soit un niveau jamais atteint depuis la création de cet instrument de mesure en 2000: chaque Français de 15 ans et plus aurait été en contact 137 fois avec cet événement dans les médias.
    L’annonce de l’arrestation de Dominique Strauss-Kahn et le déclenchement de l’affaire ont par ailleurs généré une hausse des audiences des journaux télévisés et des magazines d’information des chaînes françaises, notamment d’information continue, ainsi que des ventes de la presse écrite (+ 113% pour Libération par exemple).
    En outre, selon l’institut Netscope, l’affaire a eu un écho certain sur les blogs et les réseaux sociaux, notamment Twitter, phénomène également constaté sur Facebook ou sur Wikipédia. En comparant les périodes du 15 au 21 mai 2011 et du 25 au 31 décembre 2011, Google a enregistré un intérêt 50 fois plus important du terme «DSK». Une enquête réalisée en ligne du 20 au 23 mai 2011 par l’institut Harris Interactive constate qu’une majorité de Français «portent un regard assez critique sur le traitement médiatique de l’“affaire Dominique Strauss-Kahn”, particulièrement outre-Atlantique» et «considèrent que les médias n’ont pas respecté la vie privée de Dominique Strauss-Kahn».
    L’affaire Dominique Strauss-Kahn est comparée à des affaires judiciaires françaises dans lesquelles la notion de «procès médiatique» a également été dénoncée, par exemple à l’Affaire D’Outreau (affaire pénale d’abus sexuel sur mineur, qui débouchera sur une erreur judiciaire ayant suscité une forte émotion dans l’opinion publique et mis en évidence les dysfonctionnements de l’institution judiciaire entre 2004 et 2005) et à l’Affaire Grégory (affaire juidiciaire française qui a pour point de départ le meurtre le 16 octobre 1984 de Grégory Villemin, âgé de quatre ans. Les médias français et étrangers ont très largement couvert et exploité cette affaire).
    Il est vrai que sur un plan froidement comptable, l’affaire DSK a dopé les ventes de journaux et de magazine et les audiences des journaux télévisés. Sans doute le fruit d’une profonde incrédulité face à cet acte suicidaire d’un homme politique, déjà au sommet et au seuil d’une grande gloire politique et d’un sens morbide du voyeurisme que suscite les malheurs et les détresses d’un destin privilégié, avec l’effet d’une calèche brusquement transformée en citrouille.

    Quelles sont les répercussions de l'affaire?

    -Pour le FMI:
    Cette affaire est un scandale incroyable, un cataclysme pour l’image de la France à l’étranger. C’est aussi un affaiblissement du FMI au moment où l’Europe traverse une crise grave. Et on présume que si les fait venaient à être avérés, l’image des «élites» serait ternie. Pour autant DSK était considéré comme un remarquable directeur Général au FMI avec un grand savoir-faire. Il a restauré l’image du FMI et, si ça n’a pas toujours été le cas par le passé, le FMI a pris la plupart du temps dans les crises les bonnes décisions. Cette affaire n’est pas seulement un problème d’image pour le FMI, c’est une perte.
    -Pour la politique française:
    • Avec le recul, l’affaire DSK a provoqué un énorme séisme en France, avec une onde de choc qui continue de sévir. La première conséquence notable de cette affaire frappa de plein fouet le président Nicolas Sarkozy lui même. La campagne des présidentielles s’annonçait laborieuse, avec des sondages en berne, un bilan mitigé, une défiance de plus en plus rude et un favori, DSK à qui rien ne semblait barrer la route conquérante de L’Elysée. Et voilà que brusquement, par un étrange coup du destin, le ciel s’éclaircit. Ce qui nécessitait hier un miracle pour s’accomplir devient aujourd’hui une opportunité à portée de la main. Même si publiquement, Nicolas Sarkozy s’est abstenu de tout triomphalisme, son entourage n’a qu’un seul cri sous forme de constat victorieux pour la présidentielle : “c’est plié” lit-on sous forme de confidences.
    • La seconde conséquence s’est abattue sur le Parti socialiste lui même. Alors que sa premier secrétaire, Martine Aubry, se préparait à jouer les forces d’appoint, la voila qui se trouve subitement acculée à faire des choix de rupture, elle qui avait élevé la culture de l’hésitation et de l’indécision au rang de comportement depuis son accession à la tête de la rue de Solférino. Martine Aubry se trouve dans la situation de devoir accélérer sa transformation. Sans parler que la chute soudaine de DSK a réveillé les ambitions que sa suprématie incontestable dans les sondages faisait taire. D’où le retour sur scène de Ségolène Royal, impatiente de refaire le match de 2007 avec Nicolas Sarkozy, d’où l’éclosion d’une presque nouvelle personnalité, comme François Hollande avec une visible capacité à charmer et pourquoi pas à convaincre.
    Cette affaire a aussi eu des répercussions sur l’image de la France

    Quel avenir pour DSK?

    DSK et N. Diallo ont conclu un accord financier qui met fin aux poursuites civiles contre DSK. Ceci évite un procès trop long et couteux pour les deux parties et ils souhaitent sans doute que leur vie privée cesse d’ être constamment exposée et tenter de retomber dans l’anonymat, principalement la victime présumée. On ne connait pas le montant exact versé à N. Diallo mais on l’estime à plusieurs millions d’euros.
    Dominique Strauss-Kahn confie son envie d’écrire un livre sur la situation de l’économie mondiale à partir de son expérience au FMI. Il avait déjà écrit un livre en 2002 à propos de politique, nommé La flamme et la cendre.
    Dominique Strauss-Kahn prétend avoir renoncé à toute ambition politique, il s’exprime à ce sujet :
    « Il y a des tas de choses à faire bien plus intéressantes pour aider l’humanité. Et peut-être moins risquées.» Il dit recevoir « des sollicitations dans le secteur financier » mais ne pas s’y intéresser. Il poursuit « mon rêve, ce serait plutôt pendant quelques années de m’investir dans une ONG en Afrique ou en Amérique latine, afin de mettre l’expérience acquise au FMI au service du développement des plus pauvres. ».
    Pour lui, un retour en politique serait très difficile. En effet, selon un sondage Harris Interactive dans Le Parisien, 49 % des Français sont favorables à un retour de Dominique Strauss-Kahn en politique, contre 45 % qui ne le souhaitent pas.
    L’avis est donc très partagé mais son image, altérée et détruite par cette affaire judiciaire a réellement compromis son avenir qu’il soit professionnel ou social.
    Il a récemment divorcé d’Anne Sinclair (Août 2012) et depuis on lui a prêté une liaison avec une jeune femme nommée Myriam L’Aouffir et personne n’a démenti. Le socialiste vit actuellement à Paris dans un petit appartement et essaie de reconstruire son image avec l’aide de ses conseillers en communication.

    Voici une interview de Dominique Strauss-Kahn dans le journal de 20 h sur TF1 par Claire Chazal et pour la première fois depuis son arrestation. Il y déclare : "J'ai commis une faute morale".

    Notes

    1. F.M.I.= Fond Monétaire International; il a été crée en 1944, il a pour vocation de surveiller les déséquilibres des échanges économiques entre les pays,il prête l’argent nécessaire aux pays en difficulté.
    2. PS (parti socialiste) = Parti politique de gauche qui défend principalement les notions d’égalité, d’égalité et de solidarité.
    3. Connivence: Complicité,accord secret entre des personnes.