mercredi 27 février 2013

Différence entre médias français et anglo-saxons

Contrairement aux Français,les anglo-saxons profitent des failles des journalistes français, souvent décrits comme «ayant le doigt sur la couture du pantalon du pouvoir». Paul Webster du Guardian soulignait :
« Nous avons, nous autres anglo-saxons, l’idée très ancrée que nous sommes des empêcheurs de tourner en rond ».
De plus,presque tous les médias anglo-saxons ont des règles écrites sur l’utilisation des blogs et des réseaux sociaux par les journalistes,notamment le New York Times,le Washington Post et Reuters,ou le «Manuel de journalisme» est l’un des plus détaillés et longs: «Nous voulons vous encourager à vous servir des réseaux sociaux dans votre métier de journaliste,mais nous devons aussi nous assurer que vous êtes pleinement conscients des risques que cela implique – notamment ceux qui menacent la réputation chèrement acquise d’indépendance et de liberté attaché à votre nom»,
. Le tournant a eu lieu au moment de l’affaire du Watergate (Affaire d’espionnage politique qui aboutit, en 1974, à la démission du président des États-Unis Richard Nixon) .Le journaliste anglo-saxon n’est plus un contre-pouvoir qui a le devoir de critiquer l’État depuis la présidence de Georges W. BUSH. Si dans la théorie les règles anglo-saxonnes sont plus strictes, la pratique reste la même.

Avec l’affaire DSK, “le sexgate” français, les journalistes anglo-saxon accusent le mutisme des journalistes français face aux précédents dossiers DSK. Mais le journaliste français a-t-il forcément tort? Le journaliste français ne s’inspire-t-il pas du modèle anglo-saxon?A partir de là,nous trouvons deux cultures opposées: l’actualité DSK vue par les Américains, et l’actualité comme elle devrait être vue en France.
Aux États-Unis, tout peut être montré, dit et même se faire partisan d’une cause, la frontière entre l’activité publique et la sphère privée, d’un homme politique par exemple, est même totalement effacée. Totalement à l’opposé,en France,la liberté de presse a toujours connue des limites que les anglos-saxons sont en train de critiquer.De nombreux journalistes français d’investigation impliqué dans la révélation de scandale politico-financier ( par ex . affaire Clairstream révélée par le journaliste Denis Robert …) La loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881 est l’un des textes fondateurs pour la France ce qui revient sur la très grande distance entre la presse américaine et française.

La presse française s’efforce de respecter la frontière entre vie privée et vie publique,une morale que les anglo-saxons remettent en cause du fait que pour eux, les moindres faits et gestes, la vie frivole de DSK auraient mérité d’être vu du public. Avant le contournement des règles journalistiques françaises,DSK était assuré d’être protégé par les médias,pourtant les médias français se sont détournés de cet entendement.
Exemple de couvertures de journaux américains et français:
 

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